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Publié le 11/06/25

L'évolution de l'UX design

Lead UX designer
Isabelle Nguyen
Lead UX designer
7 minutes
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Chers designers, chères designeuses,

Nous sommes en révolution ! En pleine transformation du numérique avec tant de bouleversement dans nos usages amenés par l’IA générative. Et pour moi qui suis dans le métier depuis plus de 10 ans, c’est THE game changer qui tombe à pic pour pimenter mon quotidien. On pourrait se laisser aller à la panique de se dire que nous sommes en train de nous faire uberiser, moi j’ai décidé de le voir comme un terrain de jeu m’offrant de nouvelles perspectives et opportunités dans nos métiers et au-delà. 

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Petit retour en arrière...

  • Jadis

    On parlait juste d’ergonomie et on ne jurait que par les heuristics de Nielsen ou de Bastien & Scapin pour scruter les sites web et argumenter les pain point. Jadis, on faisait nos wireframes sous Powerpoint (si si…) ou Axure sur des grids qu’on devait calculer sur gridulator et tracer nous-mêmes à la réglette… Jadis, on préparait nos ateliers de design thinking en priant pour qu’il y ait quelques esprits brillants dans l’assemblée pour faire avancer le débat et apporter des insights pertinents… Mais ça, c’était avant.

  • Aujourd’hui…

    Je ne vais pas vous parler du gain de temps que l’IA nous autorise dans la phase d’idéation en nous économisant les brainstorming de 3h, ni de sa puissance analytique permettant d’accélérer la recherche utilisateur dans le derush et la synthèse des données, ou encore de la faculté à générer des prototypes interactifs à partir de simples descriptions textuelles permettant de passer plus rapidement du concept à la matérialisation des maquettes. L’IA, plus qu’un simple outil dans nos mains de designers, est en train de bouleverser les codes du design de l’expérience utilisateur traditionnelle.

Evolution de l’interaction Homme-machine

En effet, avec l’émergence des agents IA et des interfaces conversationnelles, la nature de l’interaction homme-machine évolue. L’lHM ne se limite plus à des boutons, écrans ou commandes graphiques classiques, mais inclut désormais des interactions vocales, textuelles, contextuelles et proactives où l’IA joue un rôle intermédiaire entre l’utilisateur et le système. Les formes d’interactions sont plus riches et dynamiques, intégrant l’IA comme nouveau canal. L’interface n’est plus un outil passif mais devient un acteur adaptatif de l’expérience utilisateur

 

De la réactivité à l’anticipation 

Les agents IA permettent de passer d’une approche centrée sur la réaction aux besoins exprimés à une logique d’anticipation : grâce à l’analyse de données massives, les interfaces deviennent capables de prédire les attentes et de suggérer la prochaine action avant même que l’utilisateur ne la formule. 

Pour ma part, même si je reste une grande fan inconditionnelle de Google et de ses produits, j’avoue avoir délaissé le moteur de recherche traditionnel au profit de Perplexity. Pourquoi ? Parce que c’est un vrai catalyseur qui accélère ma connaissance : il n’attend pas de ma part que je pose les bonnes questions pour me fournir différentes sources d’information susceptibles d’y répondre et charge à moi d’aller en extraire l’information qui me sera utile. Perplexity, plus qu’un simple moteur, me permet d’économiser plusieurs étapes dans le process de recherche en me proposant une synthèse personnalisée de réponses pertinentes à ma requête. Autrement dit, c’est comme s’il avait su anticiper mes besoins en me compilant son retour d’expérience de toutes les sources d’information qu’il a pu voir sur la toile avant même que je ne formule quoi que ce soit. Gain de temps inestimable.

 

Personnalisation et adaptation dynamique

Cette personnalisation en temps réel, déjà visible dans les recommandations de plateformes comme Netflix ou Amazon, s’étend à tous les points de contact, rendant l’expérience plus fluide, engageante et contextuelle. D’ailleurs chez ARNEO, nous le proposons à quelques clients pour permettre à chaque utilisateur de bénéficier d’une expérience sur mesure, adaptée à ses préférences, habitudes et contexte d’utilisation, qu’il s’agisse de la couleur d’un bouton, du type de navigation ou du contenu affiché.

 

Conclusion

Vous l’aurez compris, l’intégration de l’intelligence artificielle bouleverse profondément les pratiques traditionnelles de l’UX design, imposant une transformation des paradigmes au profit d’expériences plus personnalisées, proactives et dynamiques. On le sait, le visiteur est impatient… et il le sera encore plus ! Nos interfaces pour être performantes et percutantes ne pourront plus se limiter à répondre à un besoin mais devront l’anticiper. 


Et si demain on n’avait plus qu’à conduire nos sessions de tests utilisateurs assistés par IA et que le rapport de résultats se construisait tout seul avec les bons extraits vidéos ? Et si demain on pouvait éviter les allers-retours manuels sur nos maquettes et intégrer plus rapidement les retours client par simple itérations vocales ? Et si mon application RATP plutôt que de me signaler un retard sur mon trajet habituel, me suggérait un itinéraire alternatif à l’heure à laquelle je quitte le bureau sans même que j’ai à lui demander ? Et si l’interface de Netflix proposait une expérience sur-mesure à l’heure où mon fils rentre de l’école pour s’adapter et lui proposer ses dessins animés favoris dès lors où il aura consulté et réussi ses contenus pédagogiques sur sa tablette ? Et si je pouvais commander vocalement à Netflix de caster en parallèle le programme de la petite soeur sur la télé ? Ou même sans avoir à le dire en réalité, ce serait encore mieux.

D’après mes analyses

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